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La véritable discipline ? Ramasser des fraises sans en manger une seule !
28 décembre 2005

Oh oui je t'ème

L'obscurité envahissait peu à peu les ruelles en chassant poliment la luminosité du soleil. La ville se désengorgeait lentement mais surement. Des volets se refermaient sur le Monde, des réverbères rouillés diffusaient une lumière jaune-orangé, des feuilles mortes s'envolaient vers d'autres horizons ... Tout semblait s'assoupir, ralentir , devenir impalpable, quasiment irréel.

ruelle

Pourtant je le distinguais nettement : Sa carrure, sa démarche, son allure.
Je me mis à courir, le vent sifflant à mes oreilles. Tout mon être allait vers lui, je sentais mon coeur battre à tout rompre et mes jambes se déployer sur la sphalte humide. Rien ni personne n'aurait pu m'arrêter je crois. Je m'essouflais, je m'étouffais d'amour et d'euphorie.

Je sillonnais entre les voitures, je me cachais derrière les murs. Une fillette me fixait avec de grands yeux ronds, une sucette acidulée entre ses petites mains.
J'avançais toujours vers lui. Espèrais-je qu'il m'acceuillerait les bras ouverts ? Qu'en courant j'échapperai au cauchemar dans lequel j'étais plongé, que je dépasserai les frontières de la réalité, pour rejoindre mes rêves ? Oui certainement. Le desespoir me transportait, j'aurais pu pleurer, avec un sourire au lèvres, oui . La folie et la douleur se mélangeaient en moi.

cach_e

On aurait cru voir un film qui touchait à sa fin. Une scène pathétiquement risible.
Arrivée devant lui, son regard me transperça. Sans rien dire je déposai un baiser sur sa joue.J'en gardai un goût sucré ... Je repartis, languissant à travers la ville qui s'endormait, celle qui conserve mes plus beaux souvenirs, celle témoin de mes anciens sourires évanouis

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